AUTOUR DE LA PLACE DES VOSGES

La Place des Vosges est un ensemble très homogène dont tous les bâtiments sont des hôtels, comme sur la Place Vendôme.
A cet endroit se trouvait l’une des plus belles demeures des rois de France, l’hôtel des Tournelles. Possession de Charles VI à partir de 1407, elle fut le séjour parisien favori des Valois. Catherine de Médicis la fit démolir en 1563 et installer à son emplacement un marché aux chevaux. Henri IV décide d’édifier une place Royale dont il se réserve un côté, des spéculateurs lotissent et construisent les trois autres dès 1604. La place Royale est inaugurée par Louis XIII, le 5 avril 1612, lors de la célébration du mariage de sa sœur Elisabeth avec l’infant d’Espagne. Résidence à la mode au XVIIème siècle, la place est rebaptisée en 1800 place des Vosges, en l’honneur du premier département à payer ses impôts. Au centre de la place se trouve le square Louis XIII.
Prévue, au départ, pour accueillir une manufacture destinée à faire concurrence aux soieries milanaises, la place fut finalement transformée en 1605, en lotissement pour les plus hauts dignitaires de la noblesse d’épée et de robe. Louis Métezeau et Jacques II Androuet du Cerceau, les deux architectes habituels d’Henri IV, en dessinèrent les pavillons composés de quatre arcades au rez-de-chaussée, de deux étages percés de quatre fenêtres chacun, d’un grand toit en ardoise percé de mansardes et l’œils-de-bœuf. Les façades blanches et roses mêlées aux entablements et chaînages de pierres chapeautées d’ardoises bleutées constituent, indéniablement, l’originalité de cette architecture colorée, mais souvent différenciée. En effet, la polychromie de la Place des Vosges révèle en réalité des constructions de moellon recouvert d’un enduit imitant la couleur de la brique. La brique est en revanche bien présente sur le pavillon du roi et, en face, sur celui de la reine, afin de laisser passer les carrosses venant de la rue de Birague et, en face, de la rue de Béarn.
Dès 1603, Henri IV avait désiré mettre en chantier une autre place à l’extrémité du quartier du Marais sur les coutures (ancien nom pour cultures) du Temple. Sully commanda aux ingénieurs Alleaume et Chastillon les plans d’un quartier qui allait converger vers la Place de France. Il s’agissait d’un demi-cercle dont le diamètre, tracé sur l’emplacement des remparts, était formé par des bâtiments destinés à servir de halles, de marchés et de cité administrative. La place devait être entourée d’une rue semi-circulaire, point de départ de huit rues rayonnantes, portant le nom de provinces de France. En 1610, trois rues étaient déjà alignées : les rues de Normandie, de Bretagne et du Poitou, ainsi que deux transversales, les rues Charlot et de Saintonge. Quant à la transversale en hémicycle, il s’agit de l’actuelle rue Debelleyme qui évoque le mieux le projet interrompu par la mort du roi. Sous Louis XIII, le projet permit néanmoins d’assainir le quartier encore marécageux et de le doter d’hôtels remarquables, notamment rue Pastourelle et rue Charlot.
Comment s’y rendre
Métro : Saint-Paul (ligne 1) Chemin Vert (ligne 8)
Bus : 29/96 arrêt Place des Vosges
69/76 arrêt Birague
20/29/65 arrêt Pasteur-Wagner
On accède à la Place des Vosges par les rues suivantes :
En venant de l’ouest par la rue des Francs-Bourgeois
En venant de l’est par le rue du Pas de la Mule.
En venant du nord par la rue de Béarn.
En venant du sud par la rue de Birague.
En outre, la place communique avec l’Hôtel de Sully par une petite porte située dans le coin sud-ouest. Le centre est occupé par le Square Louis XIII.
Commençons par le côté impair. Le côté nord de la place se trouve dans le troisième arrondissement et les trois autres côtés dans le quatrième. Nous sommes à l’extrémité de la rue de Birague, au sud de la place. On tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.

1bis - L’Hôtel Coulanges, a été bâti en 1606 pour Philippe de Coulanges et Marie de Bèze. Leur petite-fille, Marie de Rabutin-Chantal, future marquise de Sévigné, y nait le 5 février 1626. Le peintre post impressionniste Georges Dufrénoy y habite de 1871 à 1914, avant de déménager au 23, dans l'hôtel de Bassompierre. Au début de XXe siècle, la danseuse contemporaine Isadora Duncan emménage avec Paris Singer dans le bâtiment. Ils font transformer la salle de réception en une salle de danse avec un escalier monumental, devenant un lieu de représentation où Isadora Duncan pu esquisser ses chorégraphies novatrices. Inhabité depuis 1965, ce bâtiment est réquisitionné par le collectif Jeudi noir en 2009. Les façades et toitures de l'hôtel sont classées au titre des monuments historiques en 1926 ; les escaliers sont inscrits en 1953 ; la galerie voûtée et les vantaux de la porte d'entrée sont classés en 1954 ; le plafond du deuxième étage est inscrit en 1967. Il se trouve entre le Pavillon du Roi et l’Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey.
3 - L’Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey, secrétaire des commandements d’Anne d’Autriche. La bibliothèque de l’Union centrale des Arts décoratifs y était installée avant 1904. L’acteur Jean Claude Brialy y a vécu jusqu´en 1984. Ancien hôtel de Montmorin. L'escalier en fer forgé est inscrit au titre des monuments historiques en 1953 ; les façades, la toiture et la galerie voûtée sont classées en 1957. L’hôtel se trouve entre l’Hôtel de Coulanges et l’Hôtel Caillebot de la Salle.
5 - L’Hôtel Caillebot de La Salle ou de Castelnau. Deux précieuses de l'entourage de Marie de Médicis y ont logé en 1631. Jules Cousin, à qui l'on doit le musée Carnavalet et bibliothèque historique de la Ville de Paris y est mort en 1899. Le plafond peint est inscrit au titre des monuments historiques en 1926 ; les façades, les toitures et la galerie voûtée sont classés en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey et celui du Petit-Sully. Un détail intéressant mérite l’attention. Cet hôtel possède des rails incrustés dans le pavement devant le portail. Ceux-ci continuent leur chemin jusque dans la cours, menant à un local industriel construit en 1914. Ici se trouvait les cuisines de la Compagnie Internationale des Wagons-lits et des grands express européens. Les cuisines fonctionnèrent jusqu’en 1954. Les plats étaient transportés sur les rails de la cour à la chaussée, pour être chargés dans des camions frigorifiques. La Compagnie était un véritable empire, ayant des agences de Pékin à Paris. Fondée en 1872 par l’industriel belge Georges Nagelmackers sur le modèle des trains de nuit Pullman aux Etats-Unis. Aucune ligne importante n’échappait à son monopole.
7 – L’Hôtel du Petit-Sully construit par la veuve du maître des requêtes Huaut de Montmagny en 1611. Cet hôtel devint la propriété de Sully en 1634. En effet, entre 1625 et 1630, on

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9 - L’Hôtel de Chaulnes (hôtel Descures ou Nicolay-Goussainville) est l’hôtel du conseiller du roi Pierre Fougeu-Descures où logea Louis XIII pendant les fêtes de l'inauguration de la place Royale. Il a appartenu au duc de Chaulnes (1676-1744). La tragédienne Rachel habita au premier étage de l'immeuble. La façade sur la place, la galerie, la toiture, la décoration d'un grand salon, les dessus de porte et une cheminée sont classés monument historique. Le 1er étage est actuellement le siège de l’Académie d’Architecture. Cet hôtel se trouve entre l’Hôtel du Petit-Sully et l’Hôtel Pierrard. Le restaurant l’Ambroisie et la boutique « Alix » occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel.
11 – L’Hôtel Pierrard également connu comme Hôtel Colbert-de-Villacerf, Hôtel de Creil ou Hôtel de Voisenon a appartenu à Pierre Fougeu-Descures, qui y eut pour locataire Marion Delorme entre 1639 et 1648. L'hôtel a appartenu à Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, puis à son neveu Pierre Colbert de Villacerf, puis à Gilbert Colbert, marquis de Chabannais. La façade et les toitures sur la place des Vosges, ainsi que la galerie voûtée, sont classées au titre des monuments historiques en 1954. C’est sur l’un des piliers soutenant les arcades que se trouve un graffiti historique. Il se trouve entre l’Hôtel de Chaulnes et l’Hôtel Dyel des Hameaux. Le magasin Pourchet occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel. On peut avoir une belle vue de la cour intérieure à partir du 12, rue de Turenne.
9 - L’Hôtel de Chaulnes (hôtel Descures ou Nicolay-Goussainville) est l’hôtel du conseiller du roi Pierre Fougeu-Descures où logea Louis XIII pendant les fêtes de l'inauguration de la place Royale. Il a appartenu au duc de Chaulnes (1676-1744). La tragédienne Rachel habita au premier étage de l'immeuble. La façade sur la place, la galerie, la toiture, la décoration d'un grand salon, les dessus de porte et une cheminée sont classés monument historique. Le 1er étage est actuellement le siège de l’Académie d’Architecture. Cet hôtel se trouve entre l’Hôtel du Petit-Sully et l’Hôtel Pierrard. Le restaurant l’Ambroisie et la boutique « Alix » occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel.
11 – L’Hôtel Pierrard également connu comme Hôtel Colbert-de-Villacerf, Hôtel de Creil ou Hôtel de Voisenon a appartenu à Pierre Fougeu-Descures, qui y eut pour locataire Marion Delorme entre 1639 et 1648. L'hôtel a appartenu à Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, puis à son neveu Pierre Colbert de Villacerf, puis à Gilbert Colbert, marquis de Chabannais. La façade et les toitures sur la place des Vosges, ainsi que la galerie voûtée, sont classées au titre des monuments historiques en 1954. C’est sur l’un des piliers soutenant les arcades que se trouve un graffiti historique. Il se trouve entre l’Hôtel de Chaulnes et l’Hôtel Dyel des Hameaux. Le magasin Pourchet occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel. On peut avoir une belle vue de la cour intérieure à partir du 12, rue de Turenne.
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13 – L’Hôtel Dyel des Hameaux, d’Antoine de Rochebaron (1601-1669) construit vers 1630. Il appartint au duc Louis de Rohan-Chabot à partir de 1680 et resta dans sa famille jusqu'à sa vente en 1764 à François Prévost. Une partie des façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; le reste est inscrit en 1955 ; la galerie voûtée sur la place est classée en 1956. C'est en 2007 que le couple Strauss-Kahn a acheté cette résidence. Les époux Strauss-Kahn, divorcés depuis 2013, n'ont pas actualisé la situation de leur propriété. Il se trouve entre l’Hôtel Pierrard et l’Hôtel Marchand. Le magasin Cécile et Jeanne occupe le rez-de-chaussée de cet immeuble.
15 – L’Hôtel Marchand - Cet hôtel fut acheté en 1701 par le duc Louis de Rohan-Chabot. L'Union centrale des Beaux-Arts appliqués, fondée en 1864, y eut son siège, un musée, une bibliothèque et une salle de conférences. L'escalier de l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1953 ; la façade, les toitures et la galerie voûtée sur la place sont classées en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel Dyel des Hameaux et l’Hôtel de Chabannes. Le rez-de-chaussée est occupé par la boutique Damman, vendeur de thés depuis 1692.
17 – L’Hôtel de Chabannes ou Hôtel de Flers est un hôtel du lieutenant civil et président aux enquêtes Nicolas le Jay. Bossuet y fut locataire de 1678 à 1682. Les façades et toitures de l'hôtel sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; l'escalier est inscrit en 1953 ; la galerie voûtée est classée en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel Marchand et l’Hôtel de Montbrun. La boutique Rynshu occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel.
19 – L’Hôtel de Montbrun, également connu comme Maison du Grand Henry puis hôtel de Feydeau de Marville est bordé par l’hôtel de Chabannes et la rue des Francs-Bourgeois. L'hôtel est
construit de 1605 à 1612 pour le compte du capitaine Marchand (ou Marchant). Il est communément appelé Maison du Grand Henry à cause du buste du roi Henri IV qui orne une niche de sa façade latérale sur la rue Neuve Sainte-Catherine (actuelle rue des Francs-Bourgeois). Acquis par le marquis de Montbrun en 1654, il appartient aux Feydeau de Marville dans la première moitié du xviiie siècle. En 1852, il est légué à l'assistance publique de Paris – Hôpitaux de Paris. La façade sur la place a été refaite en 1921. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1954. Une plaque apposée sur la façade donnant sur la rue des Francs-Bourgeois mérite de s’y intéresser. Le restaurant Ma Bourgogne occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel.
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15 – L’Hôtel Marchand - Cet hôtel fut acheté en 1701 par le duc Louis de Rohan-Chabot. L'Union centrale des Beaux-Arts appliqués, fondée en 1864, y eut son siège, un musée, une bibliothèque et une salle de conférences. L'escalier de l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1953 ; la façade, les toitures et la galerie voûtée sur la place sont classées en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel Dyel des Hameaux et l’Hôtel de Chabannes. Le rez-de-chaussée est occupé par la boutique Damman, vendeur de thés depuis 1692.
17 – L’Hôtel de Chabannes ou Hôtel de Flers est un hôtel du lieutenant civil et président aux enquêtes Nicolas le Jay. Bossuet y fut locataire de 1678 à 1682. Les façades et toitures de l'hôtel sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; l'escalier est inscrit en 1953 ; la galerie voûtée est classée en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel Marchand et l’Hôtel de Montbrun. La boutique Rynshu occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel.
19 – L’Hôtel de Montbrun, également connu comme Maison du Grand Henry puis hôtel de Feydeau de Marville est bordé par l’hôtel de Chabannes et la rue des Francs-Bourgeois. L'hôtel est

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Traverser la rue des Francs-Bourgeois. Nous sommes dans le troisième arrondissement.
21 – L’Hôtel du Cardinal de Richelieu - Hôtel où le cardinal de Richelieu semble ne pas avoir habité. L'hôtel a cependant été acheté par Robert Aubry en 1610 qui y logea le maréchal de Brézé, beau-frère du cardinal. Le maréchal duc de Richelieu, arrière-petit-neveu du cardinal, le racheta en 1659 pour 167000 livres. Il l'agrandit en achetant l'hôtel voisin au prince de Guise, dont il épousa la fille en 1734. La grande-duchesse de Toscane y mourut en 1721. Alphonse Daudet aurait habité dans la cour en 1877. Les façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; la galerie, la toiture sur cour et l'escalier le sont en 1958. Il se trouve sur le côté nord de la place, à côté de l’Hôtel de Bassompierre. Deux galeries occupent le rez-de-chaussée de cet immeuble : la galerie Mickael Marciano et la galerie du Marais.
23 - L’Hôtel de Bassompierre fut habité par Marie Touchet de 1614 jusqu'à sa mort en 1638. Sa fille cadette, Maris-Charlotte de Balzac d’Entragues l'acheta en 1624. Son fils, Louis II de Bassompierre, évêque de Saintes, le vendit en 1665 à l’Hôtel-Dieu, qui le mit en location. L'hôtel fut rattaché à l'hôtel Richelieu en 1734.Les façades et toitures sur la place sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; le plafond décoré de l'appartement de Madame Dufresnoy est inscrit en 1953, tandis que la galerie voûtée, le passage, les portes et l'escalier le sont en 1955. Il se trouve sur le côté nord de la place, entre l’Hôtel du Cardinal de Richelieu et l’Hôtel de l'Escalopier. La boutique Modus occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel particulier.
25 - L’Hôtel de l’Escalopier a d’abord été l’hôtel du conseiller d'État Pierre Gobelin du Quesnoy. Il tenta d'incendier son pavillon par dépit amoureux pour Mademoiselle de Tonnay-Charente, la future Madame de Montespan. Il le loua ensuite aux Maillé-Brézé, et le vendit en 1694 au conseiller au parlement Gaspard de l'Escalopier. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1956. Il se trouve sur le côté nord de la place, entre l'Hôtel de Bassompierre et le Pavillon de la Reine. Le restaurant Carette (dont le siège est Place du Trocadéro depuis 1927) occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel depuis 2009.
On coupe la rue de Beauce

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26 - L'Hôtel de Tresmes (dit aussi hôtel de Gourgues) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1956. Il se trouve entre l’Hôtel de Vitry et l’Hôtel d’Espinoy. Il a été construit avant 1625. La galerie Mikael Marciano occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel. L'hôtel bâti pour Guillaume Parfait, fut acheté en 1620 par Bernard Potier de Blérancourt, qui le légua à sa nièce Anne-Madeleine Potier de Tresmes, en indivision avec l'Hôtel-Dieu. Celle-ci loua l'hôtel à partir de 1672 et mourut à Blérancourt qui lui avait été légué, en 1705. L'hôtel passa alors à sa petite-nièce Marie-Jeanne Potier de Gesvres qui continua à le louer. Il est possible qu'Hardouin Mansart, qui était déjà intervenu à Blérancourt ait été appelé par Anne-Madeleine pour aménager l'hôtel en vue de le louer. Le plan ne fait apparaitre aucun projet de transformation.
24 - L'Hôtel de Vitry (dit aussi hôtel de Guiche, de Boufflers, de Duras ou Lefebvre-d'Ormesson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920. Il se trouve à l’est de l’Hôtel de Tresmes et la rue du Pas de la Mule. L'hôtel date du début du xviie siècle. Les façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; la galerie sur la place et les vantaux de la porte d'entrée le sont en 1956. Deux galeries occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel : la galerie Ariel Sibony et la galerie Art Symbol. Nous revenons dans le 4ème arrondissement.
Nous coupons la rue du Pas de la Mule et retournons dans le quatrième arrondissement.
26 - L'Hôtel de Tresmes (dit aussi hôtel de Gourgues) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1956. Il se trouve entre l’Hôtel de Vitry et l’Hôtel d’Espinoy. Il a été construit avant 1625. La galerie Mikael Marciano occupe le rez-de-chaussée de cet hôtel. L'hôtel bâti pour Guillaume Parfait, fut acheté en 1620 par Bernard Potier de Blérancourt, qui le légua à sa nièce Anne-Madeleine Potier de Tresmes, en indivision avec l'Hôtel-Dieu. Celle-ci loua l'hôtel à partir de 1672 et mourut à Blérancourt qui lui avait été légué, en 1705. L'hôtel passa alors à sa petite-nièce Marie-Jeanne Potier de Gesvres qui continua à le louer. Il est possible qu'Hardouin Mansart, qui était déjà intervenu à Blérancourt ait été appelé par Anne-Madeleine pour aménager l'hôtel en vue de le louer. Le plan ne fait apparaitre aucun projet de transformation.
24 - L'Hôtel de Vitry (dit aussi hôtel de Guiche, de Boufflers, de Duras ou Lefebvre-d'Ormesson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920. Il se trouve à l’est de l’Hôtel de Tresmes et la rue du Pas de la Mule. L'hôtel date du début du xviie siècle. Les façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; la galerie sur la place et les vantaux de la porte d'entrée le sont en 1956. Deux galeries occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel : la galerie Ariel Sibony et la galerie Art Symbol. Nous revenons dans le 4ème arrondissement.
Nous coupons la rue du Pas de la Mule et retournons dans le quatrième arrondissement.
22 - L'Hôtel de Laffemas fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920, pour ses façades et ses toitures. Il se trouve entre l’Hôtel Angennes de Rambouillet et la rue du Pas de la Mule. L'hôtel date du début du xviie siècle. La galerie sur la place et les vantaux ont quant à eux été classés en 1955. Le rez-de-chaussée de cet hôtel est occupé par le Café Hugo.
20 - L'Hôtel d'Angennes de Rambouillet se trouve entre l’Hôtel de Clermont-Tonnerre et l’Hôtel de Laffemas. L'hôtel date du début du xviie siècle. La façade, les toitures et la galerie sur la place sont classées au titre des monuments historiques en 1955. L'escalier est inscrit la même année. Deux galeries occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel : la galerie Artima et la boutique Deborah Shock.
18 - L'Hôtel de Clermont-Tonnerre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel d’Asfeldt et l’Hôtel d’Angennes de Rambouillet. L’hôtel date du début du XVIIème siècle. L’hôtel héberge au rez-de-chaussée un magasin consacré au Senteurs du Pays Basque et la galerie de Médicis.
16 - L'Hôtel d'Asfeldt date du début du XVIIème siècle. La porte et les mascarons sur cour, ainsi que l'escalier, sont inscrits au titre des monuments historiques en 1953 ; la façade et la galerie voûtée sur la place, ainsi que les toitures, sont classées en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel de Ribault et l’Hôtel de Clermont-Tonnerre. Le rez-de-chaussée abrite un salon de Thé : Nectarine et une galerie Drouot.
14 - L'Hôtel de Ribault, ou anciennement de Langres, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel Lafont et l’Hôtel d’Asfeldt. L'hôtel date du début du xviie siècle. Il abrite aujourd’hui une synagogue où habite le Grand Rabbin de France.
12 - L'Hôtel Lafont ou de Breteuil (ou hôtel Dangeau ou de Missan ou de Sainson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel de Châtillon et l’Hôtel de Ribault. L'hôtel date du début du xviie siècle. Il abrite aujourd’hui une école maternelle.
10 - L'Hôtel de Châtillon (ou hôtel de Marie de Lyonne ou de Gagny ou Chatainville) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920. Il se trouve entre
l’Hôtel de Fourcy et l’Hôtel Lafont. L'hôtel date du début du xviie siècle. Il est l'œuvre de Claude Chastillon (1559-1616) architecte, ingénieur et topographe royal d'Henri IV puis de Louis XIII. Cet homme de l'Art était également le "reporter personnel" du roi Henri IV. À l'initiative du bon roi Henri, il participa aux côtés de l'architecte Jacques II Andouet du Cerceau à la conception de la Place Royale, actuelle Place des Vosges. Ayant reçu du roi une parcelle sur la place, Claude Chastillon y fit construire son propre hôtel au 10. Les façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques en 1920 ; l'escalier est inscrit en 1953 ; la galerie voûtée est classée en 1958.
8 - L'Hôtel de Fourcy fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. L'hôtel date du début du xviie siècle. Entre 1828 et 1834 Théophile Gautier a habité cet hôtel. Il se trouve entre l’Hôtel de Rohan-Guéméné et l’Hôtel de Châtillon.
6 – L'Hôtel de Rohan-Guéménée ou Arnaud, au deuxième étage duquel se trouve l'appartement de 280 m2 que Victor Hugo occupa de 1832 à 1848. Le bâtiment a été transformé en 1902 en musée, - la Maison de Victor Hugo - qui accueille en moyenne 160 000 visiteurs par an. L'entrée dans les collections permanentes est gratuite. Il porte le nom de ses anciens propriétaires aux xviie et xviiie siècles, l’une des branches de l’illustre famille de Rohan, l'une des familles les plus puissantes et influentes sous l'Ancien Régime, descendant des anciens rois et ducs de Bretagne. Isaac Arnauld, conseiller du roi et Intendant des finances, acheta en juin 1605 un emplacement dans le « lotissement » du parc des Tournelles, pour y faire construire cet hôtel particulier. Il le vendit en 1612 au maréchal de Lavardin (ce dernier se trouvait aux côtés d’Henri IV, lorsque le roi fut assassiné dans son carrosse). Le marquis de Lavardin céda son hôtel particulier en 1621 à Pierre Jacquet, seigneur de Tigery. Avant que le prince Louis de Rohan, pair et Grand veneur de France, n'en devienne propriétaire en 1637. Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéménée (1745-1807), fils de Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéménée et de Marie-Louise de La Tour d'Auvergne, grand chambellan de France, fut le dernier Rohan propriétaire de cet hôtel. Il y séjournera avec son épouse, dite Madame de Guéménée, gouvernante des enfants de France, jusqu'en 1782, date de leur faillite (avec un passif de 33 millions de livres). À l'issue de cette procédure de banqueroute, l’hôtel fut vendu en 1797 à Louis-Denis Péan de Saint-Gilles. En 1873, ses descendants cédèrent à la mairie de Paris la partie centrale de l'hôtel et à des propriétaires privés l’aile des Tournelles. Une école fut installée dans une aile de la partie centrale, au no 6bis de la place des Vosges. L'hôtel est particulièrement vaste. Il se compose d'un corps de logis central donnant sur la place des Vosges et de deux ailes servant de dégagement, en retour portant dix croisées de façade chacune et donnant sur des cours d’honneur. Celles-ci, bordées de bureaux, écuries, et remises, communiquaient avec l'impasse Guéménée et la rue des Tournelles. Le logis central couvre les 6 et 6bis de la place des Vosges. Les aménagements intérieurs sont dans le style classique des hôtels particuliers de la place. De nouveaux aménagements intérieurs furent effectués pendant la deuxième moitié du xixe siècle. L’aile de la rue des Tournelles encore appelée façade orientale, est intacte. Elle est de pure facture début xviie siècle en pierres et torchis. Elle forme un « U ». Dans la cour, l’une des dernières fontaines Louis-Philippe à Paris. Les escaliers intérieurs sont de très belle construction xviie siècle. L’aile de Guémenée a disparu. Une partie de ses bâtiments fut occupée par la Communauté des Filles de la Croix. Elle s’occupait de l’instruction des jeunes filles et recevait des dames en pension. Ce couvent fut supprimé et vendu en 1797.
La façade sur la place, la galerie voûtée sous arcades, y compris le sol, ainsi que l'ensemble des toitures du bâtiment de l'angle de la place, ont été classés au titre des monuments historiques par un arrêté du26 octobre 1954. La famille de Rohan-Guémenée fut un des occupants illustres de cet hôtel auquel elle a donné son nom. La devise familiale est évocatrice : « roy ne puys, duc ne daigne, rohan suys ». Les principales branches de cette maison princière sont : Rohan-Chabot, Rohan-Guéménée, Rohan-Montbazon, Rohan-Soubise, Rohan-Gié. Parmi ces résidents, on peut citer le prince Louis de Rohan qui ourdit une conspiration contre Louis XIV. Il avait prévu avec Gilles du Hamel d’enlever le dauphin et si possible le roi, de soulever la Normandie, de livrer aux Espagnols le port de Quillebeuf, de convoquer les États généraux et de reformer l’État. Découvert, il fut condamné à mort et décapité, à quelques lieues de son hôtel, sur la place de la Bastille le 27 novembre 1674. Autre résident, Jules Meriadec de Rohan-Guéménée (1726-1802), colonel du régiment de Rohan-Guéménée, lieutenant général, il accompagna le Maréchal de Saxe dans nombre de ses campagnes. Il émigra à la Révolution. Madame de Sévigné séjourna dans l’aile orientale de l'hôtel, 17, rue des Tournelles. Elle fréquentait alors le salon de Ninon de Lenclos, au 36 de la rue des Tournelles. La célèbre courtisane Marion Delorme y aurait aussi vécu (dans l’aile de la place des Vosges), de 1639 à 1648. En 1831 fut créée au théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris la pièce de Victor Hugo, Marion Delorme. Ce même Victor Hugo habita au même endroit que Marion Delorme. Il fut locataire du 2e étage du corps central de l’hôtel, de 1832 à 1848. 280 m2 loués 1 500 francs-or à la famille Bellanger. Il y écrivit notamment Ruy Blas, Lucrèce Borgia, les Burgraves, Les Chants du crépuscule. Une de ses maitresses résidait dans l'aile des Tournelles. En 1902, Paul Meurice fait don à la ville de Paris de dessins de livres, de manuscrits, de meubles et d'objets pour constituer le musée Victor-Hugo et l'installer en l’hôtel de Rohan-Guéménée, place des Vosges. Il fut inauguré le 30 juin 1903. Dans les communs de l'hôtel, aile des Tournelles, furent fabriqués les cercueils de bois du monument funéraire de Napoléon Ier aux Invalides. Lucienne Heuvelmans, sculpteur, installa son atelier dans l’aile du 17, rue des Tournelles, au rez-de-chaussée et entresol sud. Elle est, en 1911, la première femme lauréate du Grand prix de Rome et la première femme pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Elle fut l’une des toutes premières femmes décorée de la Légion d'honneur au titre des Arts. L'aile des Tournelles servit de décor au film Le Magnifique avec Jean-Paul Belmondo et Jacqueline Bisset. Il se trouve entre l’Hôtel Régnouart et l’Hôtel de Fourcy. Au 6bis se trouve le Lycée d’Enseignement Commercial Théophile Gauthier.

20 - L'Hôtel d'Angennes de Rambouillet se trouve entre l’Hôtel de Clermont-Tonnerre et l’Hôtel de Laffemas. L'hôtel date du début du xviie siècle. La façade, les toitures et la galerie sur la place sont classées au titre des monuments historiques en 1955. L'escalier est inscrit la même année. Deux galeries occupent le rez-de-chaussée de cet hôtel : la galerie Artima et la boutique Deborah Shock.
18 - L'Hôtel de Clermont-Tonnerre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel d’Asfeldt et l’Hôtel d’Angennes de Rambouillet. L’hôtel date du début du XVIIème siècle. L’hôtel héberge au rez-de-chaussée un magasin consacré au Senteurs du Pays Basque et la galerie de Médicis.
16 - L'Hôtel d'Asfeldt date du début du XVIIème siècle. La porte et les mascarons sur cour, ainsi que l'escalier, sont inscrits au titre des monuments historiques en 1953 ; la façade et la galerie voûtée sur la place, ainsi que les toitures, sont classées en 1955. Il se trouve entre l’Hôtel de Ribault et l’Hôtel de Clermont-Tonnerre. Le rez-de-chaussée abrite un salon de Thé : Nectarine et une galerie Drouot.
14 - L'Hôtel de Ribault, ou anciennement de Langres, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel Lafont et l’Hôtel d’Asfeldt. L'hôtel date du début du xviie siècle. Il abrite aujourd’hui une synagogue où habite le Grand Rabbin de France.
12 - L'Hôtel Lafont ou de Breteuil (ou hôtel Dangeau ou de Missan ou de Sainson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. Il se trouve entre l’Hôtel de Châtillon et l’Hôtel de Ribault. L'hôtel date du début du xviie siècle. Il abrite aujourd’hui une école maternelle.
10 - L'Hôtel de Châtillon (ou hôtel de Marie de Lyonne ou de Gagny ou Chatainville) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920. Il se trouve entre

8 - L'Hôtel de Fourcy fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954. L'hôtel date du début du xviie siècle. Entre 1828 et 1834 Théophile Gautier a habité cet hôtel. Il se trouve entre l’Hôtel de Rohan-Guéméné et l’Hôtel de Châtillon.
6 – L'Hôtel de Rohan-Guéménée ou Arnaud, au deuxième étage duquel se trouve l'appartement de 280 m2 que Victor Hugo occupa de 1832 à 1848. Le bâtiment a été transformé en 1902 en musée, - la Maison de Victor Hugo - qui accueille en moyenne 160 000 visiteurs par an. L'entrée dans les collections permanentes est gratuite. Il porte le nom de ses anciens propriétaires aux xviie et xviiie siècles, l’une des branches de l’illustre famille de Rohan, l'une des familles les plus puissantes et influentes sous l'Ancien Régime, descendant des anciens rois et ducs de Bretagne. Isaac Arnauld, conseiller du roi et Intendant des finances, acheta en juin 1605 un emplacement dans le « lotissement » du parc des Tournelles, pour y faire construire cet hôtel particulier. Il le vendit en 1612 au maréchal de Lavardin (ce dernier se trouvait aux côtés d’Henri IV, lorsque le roi fut assassiné dans son carrosse). Le marquis de Lavardin céda son hôtel particulier en 1621 à Pierre Jacquet, seigneur de Tigery. Avant que le prince Louis de Rohan, pair et Grand veneur de France, n'en devienne propriétaire en 1637. Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéménée (1745-1807), fils de Jules Hercule Meriadec de Rohan, prince de Guéménée et de Marie-Louise de La Tour d'Auvergne, grand chambellan de France, fut le dernier Rohan propriétaire de cet hôtel. Il y séjournera avec son épouse, dite Madame de Guéménée, gouvernante des enfants de France, jusqu'en 1782, date de leur faillite (avec un passif de 33 millions de livres). À l'issue de cette procédure de banqueroute, l’hôtel fut vendu en 1797 à Louis-Denis Péan de Saint-Gilles. En 1873, ses descendants cédèrent à la mairie de Paris la partie centrale de l'hôtel et à des propriétaires privés l’aile des Tournelles. Une école fut installée dans une aile de la partie centrale, au no 6bis de la place des Vosges. L'hôtel est particulièrement vaste. Il se compose d'un corps de logis central donnant sur la place des Vosges et de deux ailes servant de dégagement, en retour portant dix croisées de façade chacune et donnant sur des cours d’honneur. Celles-ci, bordées de bureaux, écuries, et remises, communiquaient avec l'impasse Guéménée et la rue des Tournelles. Le logis central couvre les 6 et 6bis de la place des Vosges. Les aménagements intérieurs sont dans le style classique des hôtels particuliers de la place. De nouveaux aménagements intérieurs furent effectués pendant la deuxième moitié du xixe siècle. L’aile de la rue des Tournelles encore appelée façade orientale, est intacte. Elle est de pure facture début xviie siècle en pierres et torchis. Elle forme un « U ». Dans la cour, l’une des dernières fontaines Louis-Philippe à Paris. Les escaliers intérieurs sont de très belle construction xviie siècle. L’aile de Guémenée a disparu. Une partie de ses bâtiments fut occupée par la Communauté des Filles de la Croix. Elle s’occupait de l’instruction des jeunes filles et recevait des dames en pension. Ce couvent fut supprimé et vendu en 1797.

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4 – L’Hôtel Regnouart. "En 1605, Noël Regnouart, secrétaire de la chambre du Roi et proche de Sully, achète une parcelle de huit toises de largeurs (4 arcades) sur la place Royale et y fait construire une maison. Après sa mort en 1628, ses héritiers louent l'hôtel à Edme de La Châtre puis à la marquise de Piennes, avant de le vendre en 1653 à Anne de Saulx de Tavannes qui le transmettra à son neveu Jacques. Jacques de Saulx, comte de Tavannes, n'habite pas l'hôtel qu'il préfère mettre en location jusqu'à sa vente en 1672 à Nicolas Le Verrier, bourgeois de Paris. La famille Le Verrier habite l'hôtel jusqu'en 1719, année de son achat par Michel Surirey de Saint Rémy, seigneur du Petitval, moyennant 71 000 livres. Le 26 mai 1746, un décret de la Cour des Aides adjuge l'immeuble 42 600 livres, Michel Surirey de Saint Rémy ayant fait faillite. Le nouvel acquéreur est Nicolas-François Cisternes, seigneur de Vinzelles et maréchal de camp, qui met encore l'hôtel en location. Il passe à sa mort à sa sœur Françoise Dauphin qui le revend en 1756 à Claude-Nicolas Le Roy, seigneur de Rouillé, dont la famille reste propriétaire jusqu'à l'Empire. Il est vendu en 1814 au baron Miscoud d'Umons puis en 1820 au comte Portalis qui y logera sa famille. Mis en vente par licitation en 1851, l'hôtel est acquis par Etienne-Marie Portier qui le transmet aux familles Pontbichet, Daniel, Deshayes de Merville. Il se trouve entre l’Hôtel Genou de Guiberville et l’Hôtel de Rohan-Guéménée. La façade, la toiture et la galerie voûtée sont classées au titre des monuments historiques en 1955 ; l'escalier est inscrit la même année. Au rez-de-chaussée se trouve la galerie Chantal Blumann.
2 - L'Hôtel de Genou de Guiberville fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1955.Il se trouve sur le côté sud de la place, entre le Pavillon du Roi et l’Hôtel Regnouart. La galerie Neel et le restaurant « La Place Royale » (depuis 2007) occupent le rez-de-chaussée de cet immeuble.
Nous sommes revenus à la rue de Birague. Au centre de la place se trouve :
Le Square Louis XIII
En 1388, Pierre d’Orgemont, chancelier de France, construisit sur l’actuelle place des Vosges, le somptueux Hôtel des Tournelles. Embelli puis agrandi par ses propriétaires successifs, il abrita les rois de France et leurs parents : le duc de Berry, Charles VI, le duc de Bedford… Il s’étendait bien au-delà de la place des Vosges actuelle, partagée entre deux parcs, six jardins, des bosquets, des prés, des chapelles, des ménageries et un labyrinthe. Mais la magnificence de l’Hôtel Royal des Tournelles ne résista pas au chagrin de Catherine de Médicis, qui l’habitait à son tour. Elle le fit raser en 1563, après la mort de son époux, le roi Henri II (1547-1559), transpercé d’une lance au cours d’une joute organisée en face du palais. Le fracas des roues des carrosses fut vite remplacé par les cris des vendeurs d’un marché aux chevaux, puis par les tirs d’artillerie d’un champ de manœuvre. La place accueillit plus tard, en 1833, un marché aux fleurs. C’est en 1605 que la place prit le nom de « place Royale », Henri IV souhaitant édifier un ensemble de maisons bourgeoises en briques rouges en harmonie avec la pierre de taille, au total trente-six pavillons symétriques à arcades. La place Royale ne fut achevée qu’en 1612, sous Louis XIII, qui laissa son nom au jardin et dont une statue équestre trône en son centre (1639). A l’origine en bronze, cette statue fut fondue à la Révolution et remplacée par une copie en marbre blanc, en 1819. Au 17ème siècle, c’était une des places de Paris les plus fréquentées, par des gens de finance, de beaux esprits, des précieuses…avant d’être rebaptisée place des Vosges en 1799 (le premier département de France à s’être acquitté de l’impôt). C’est en 1682 que fut aménagé pour la première fois un jardin clos de grilles, le long desquelles furent plantés des tilleuls, en 1783. Mais tout disparut sous la Révolution pour réapparaître au 19ème siècle.
4 – L’Hôtel Regnouart. "En 1605, Noël Regnouart, secrétaire de la chambre du Roi et proche de Sully, achète une parcelle de huit toises de largeurs (4 arcades) sur la place Royale et y fait construire une maison. Après sa mort en 1628, ses héritiers louent l'hôtel à Edme de La Châtre puis à la marquise de Piennes, avant de le vendre en 1653 à Anne de Saulx de Tavannes qui le transmettra à son neveu Jacques. Jacques de Saulx, comte de Tavannes, n'habite pas l'hôtel qu'il préfère mettre en location jusqu'à sa vente en 1672 à Nicolas Le Verrier, bourgeois de Paris. La famille Le Verrier habite l'hôtel jusqu'en 1719, année de son achat par Michel Surirey de Saint Rémy, seigneur du Petitval, moyennant 71 000 livres. Le 26 mai 1746, un décret de la Cour des Aides adjuge l'immeuble 42 600 livres, Michel Surirey de Saint Rémy ayant fait faillite. Le nouvel acquéreur est Nicolas-François Cisternes, seigneur de Vinzelles et maréchal de camp, qui met encore l'hôtel en location. Il passe à sa mort à sa sœur Françoise Dauphin qui le revend en 1756 à Claude-Nicolas Le Roy, seigneur de Rouillé, dont la famille reste propriétaire jusqu'à l'Empire. Il est vendu en 1814 au baron Miscoud d'Umons puis en 1820 au comte Portalis qui y logera sa famille. Mis en vente par licitation en 1851, l'hôtel est acquis par Etienne-Marie Portier qui le transmet aux familles Pontbichet, Daniel, Deshayes de Merville. Il se trouve entre l’Hôtel Genou de Guiberville et l’Hôtel de Rohan-Guéménée. La façade, la toiture et la galerie voûtée sont classées au titre des monuments historiques en 1955 ; l'escalier est inscrit la même année. Au rez-de-chaussée se trouve la galerie Chantal Blumann.
2 - L'Hôtel de Genou de Guiberville fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1955.Il se trouve sur le côté sud de la place, entre le Pavillon du Roi et l’Hôtel Regnouart. La galerie Neel et le restaurant « La Place Royale » (depuis 2007) occupent le rez-de-chaussée de cet immeuble.
Nous sommes revenus à la rue de Birague. Au centre de la place se trouve :
Le Square Louis XIII

En 1388, Pierre d’Orgemont, chancelier de France, construisit sur l’actuelle place des Vosges, le somptueux Hôtel des Tournelles. Embelli puis agrandi par ses propriétaires successifs, il abrita les rois de France et leurs parents : le duc de Berry, Charles VI, le duc de Bedford… Il s’étendait bien au-delà de la place des Vosges actuelle, partagée entre deux parcs, six jardins, des bosquets, des prés, des chapelles, des ménageries et un labyrinthe. Mais la magnificence de l’Hôtel Royal des Tournelles ne résista pas au chagrin de Catherine de Médicis, qui l’habitait à son tour. Elle le fit raser en 1563, après la mort de son époux, le roi Henri II (1547-1559), transpercé d’une lance au cours d’une joute organisée en face du palais. Le fracas des roues des carrosses fut vite remplacé par les cris des vendeurs d’un marché aux chevaux, puis par les tirs d’artillerie d’un champ de manœuvre. La place accueillit plus tard, en 1833, un marché aux fleurs. C’est en 1605 que la place prit le nom de « place Royale », Henri IV souhaitant édifier un ensemble de maisons bourgeoises en briques rouges en harmonie avec la pierre de taille, au total trente-six pavillons symétriques à arcades. La place Royale ne fut achevée qu’en 1612, sous Louis XIII, qui laissa son nom au jardin et dont une statue équestre trône en son centre (1639). A l’origine en bronze, cette statue fut fondue à la Révolution et remplacée par une copie en marbre blanc, en 1819. Au 17ème siècle, c’était une des places de Paris les plus fréquentées, par des gens de finance, de beaux esprits, des précieuses…avant d’être rebaptisée place des Vosges en 1799 (le premier département de France à s’être acquitté de l’impôt). C’est en 1682 que fut aménagé pour la première fois un jardin clos de grilles, le long desquelles furent plantés des tilleuls, en 1783. Mais tout disparut sous la Révolution pour réapparaître au 19ème siècle.
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La statue de Louis XIII
La statue équestre de Louis XIII est un marbre réalisée en 1821 par Jean-Pierre Cortot sur un modèle de Charles Dupaty. Elle est installée au centre du Square Louis-XIII (Place des Vosges) depuis 1825, en remplacement d'une précédente statue commandée par Armand Jean du Plessis de Richelieu, inaugurée en 1639 et détruite pendant la Révolution. La statue est sur un piédestal entouré de grilles en fer forgé. Louis XIII est vêtu en empereur romain, il porte une cuirasse sous son manteau et un glaive à son côté gauche et une couronne de laurier. De la main droite, il tient les rênes, alors qu'il ouvre le bras droit dans un geste de majesté en se tournant vers la gauche. Il monte sans étriers. Le cheval lève le pied avant gauche et tourne la tête vers la droite. Un tronc d'arbre a été placé sous son ventre pour éviter l'effondrement de la statue.

La statue équestre de Louis XIII est un marbre réalisée en 1821 par Jean-Pierre Cortot sur un modèle de Charles Dupaty. Elle est installée au centre du Square Louis-XIII (Place des Vosges) depuis 1825, en remplacement d'une précédente statue commandée par Armand Jean du Plessis de Richelieu, inaugurée en 1639 et détruite pendant la Révolution. La statue est sur un piédestal entouré de grilles en fer forgé. Louis XIII est vêtu en empereur romain, il porte une cuirasse sous son manteau et un glaive à son côté gauche et une couronne de laurier. De la main droite, il tient les rênes, alors qu'il ouvre le bras droit dans un geste de majesté en se tournant vers la gauche. Il monte sans étriers. Le cheval lève le pied avant gauche et tourne la tête vers la droite. Un tronc d'arbre a été placé sous son ventre pour éviter l'effondrement de la statue.
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Les Fontaines de la Place des Vosges
Les quatre fontaines alimentées par l'Ourcq, disposées symétriquement dans le square Louis XIII, sur la Place des Vosges ont été conçues par Jean-Pierre Cortot. Elle date du XIXème siècle, époque à laquelle le square a été restructuré. Elles ont été réalisées d'après les dessins de l'architecte Jean-François Ménager. Elles sont constituées de bassins circulaires au centre desquels s'élèvent deux piédouches supportant deux vasques de forme décroissante. Seize têtes de lions disposées autour de la vasque principale recrachent l'eau dans le bassin.
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La sortie de la Place peut se faire de la même manière que l’entrée.

La sortie de la Place peut se faire de la même manière que l’entrée.
Métro : Saint-Paul (ligne 1) Chemin Vert (ligne 8)
Bus : 29/96 arrêt Place des Vosges
69/76 arrêt Birague
20/29/65 arrêt Pasteur-Wagner
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Sources
Wikipedia
Dictionnaire historique des rues de Paris
Connaissance du Vieux Paris
Photo R.Desenclos 2012
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